300,000 journalistes européens quittent X

En cherchant à imposer des restrictions sur X, la Fédération européenne des journalistes (FEJ) adopte des pratiques qui rappellent la censure orchestrée par des organes comme la Pravda durant la guerre froide.

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JD Vance rappelle sur son compte X ce 13 janvier que la guerre froide reprend du service en Europe. La Fédération européenne des journalistes (FEJ) a décidé de suspendre son compte sur la plate-forme X à partir du 20 janvier 2025, ce syndicat de Gauche annonçant une amplification de la censure au motif de lutte contre les extrêmes. De quoi ont-ils peur ? De posts comme celui-ci sans doute, qui met en cause 50 pédophiles membres du même parti de Gauche britannique.

Un argumentaire fallacieux

La Fédération européenne des journalistes (FEJ) critique vivement la dérive éthique de la plateforme X, qu’elle accuse d’être devenue une « machine à désinformation et à propagande », servant selon elle les intérêts idéologiques et financiers de son propriétaire, Elon Musk, et de ses alliés politiques. Elle déplore également l’absence de modération efficace, ce qui favorise la prolifération de contenus nuisibles, tels que les théories du complot, les discours racistes et misogynes, et les idées d’extrême droite, compromettant ainsi la qualité de l’information et la sécurité des journalistes.

La FEJ exprime en outre ses inquiétudes face à l’impact politique d’une alliance entre Elon Musk et Donald Trump, qu’elle considère comme une menace pour la démocratie. Face à ces dérives, elle appelle ses membres et les « défenseurs de la liberté d’expression » à quitter X pour des plate-formes alternatives, espérant que cette initiative encouragera d’autres acteurs médiatiques à agir pour protéger les droits fondamentaux et le journalisme indépendant – comprendre : le journalisme d’extrême-gauche.

Zuckerberg, le FBI et l’ombre de l’Europe

Mark Zuckerberg, PDG de Meta (Facebook), a avoué lors d’un entretien avec le podcasteur à succès Joe Rogan que son entreprise s’est pliée à des pressions considérables de la part du FBI et de l’administration Biden pour censurer certains contenus. Il a révélé comment des responsables gouvernementaux ont exigé la suppression de publications liées à des opinions critiques sur les vaccins COVID-19, allant jusqu’à crier et insulter son équipe. Ces aveux exposent une coopération inquiétante entre le gouvernement et les grandes entreprises technologiques, menaçant gravement la liberté d’expression.

L’Union européenne, avec son Digital Services Act (DSA), adopte une approche similaire sous couvert de lutte contre la désinformation. Bien que présentées comme des mesures protectrices, ces initiatives pourraient instaurer un système de censure généralisée, aligné sur les gouvernements et non sur la volonté populaire. Ce modèle risque d’étouffer les opinions divergentes et de priver les citoyens européens de leurs droits fondamentaux. L’exemple américain démontre les dangers d’un tel alignement, où les intérêts des élites politiques supplantent ceux du peuple.

Thierry Breton et sa « plainte contre X »

Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, a intensifié ses critiques envers la plateforme X (anciennement Twitter) et son propriétaire, Elon Musk, en raison de préoccupations concernant la modération des contenus et l’ingérence politique. En décembre 2024, Elon Musk a publiquement soutenu le parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD), ce qui a suscité des accusations d’ingérence étrangère dans les élections allemandes prévues en février 2025. Thierry Breton a réagi en soulignant la nécessité d’appliquer strictement le Digital Services Act (DSA)  de l’Union européenne pour contrer ces menaces à la démocratie.

En janvier 2025, Thierry Breton a déclaré qu’une interdiction de X en Europe était « légalement possible » si la plateforme continuait à ne pas respecter les réglementations européennes, notamment le DSA et le Digital Markets Act (DMA) . Il a cité la suspension de X au Brésil comme exemple de précédents possibles. Ces déclarations surviennent dans un climat de tensions croissantes entre Elon Musk et l’Union européenne, en particulier face au rôle de la plateforme dans la propagation de contenus polarisants et au soutien de Musk à des mouvements politiques controversés. (Source)

Elon Musk : une vision pour la Liberté d’expression

Elon Musk défend X (anciennement Twitter) comme un bastion de la liberté d’expression, insistant sur le fait que la plateforme doit rester un espace où toutes les opinions, même controversées, peuvent être exprimées. Il rejette l’idée d’une censure excessive, qu’il considère comme un frein à la démocratie et à la diversité d’opinions. Pour Musk, les critiques européennes sur la modération des contenus reflètent une tentative de contrôle politique des discours en ligne, ce qu’il considère incompatible avec une société libre et ouverte.

En réponse aux accusations d’ingérence politique, Musk affirme que X n’est pas un acteur partisan mais un outil au service du dialogue mondial. Il soutient que les règles européennes comme le Digital Services Act (DSA)  risquent d’étouffer l’innovation et de freiner la capacité des plateformes à s’adapter aux besoins de leurs utilisateurs. Pour lui, la régulation devrait encourager l’autonomie des utilisateurs et non imposer une ligne éditoriale dictée par des institutions gouvernementales.

5 scandales révélés par Twitter (X)

Le scandale de l’ordinateur portable de Hunter Biden : d’abord censuré, l’article du New York Post concernant l’ordinateur portable de Hunter Biden contenant des informations compromettantes sur ses activités en Ukraine et en Chine a généré une immense polémique, et c’est sur Twitter que l’histoire a finalement explosé, amenant une enquête approfondie après la levée de la restriction.

Twitter Files : Les documents internes de Twitter ont révélé une censure coordonnée entre l’administration Biden, le FBI et la plateforme pour contrôler les discours en ligne.

Gangs de viols pakistanais au Royaume-Uni : Révélations sur l’exploitation sexuelle systématique de jeunes filles à Rotherham et ailleurs, amplifiées grâce à Twitter.

Pizzagate : Ce scandale controversé, reliant des personnalités politiques à un supposé réseau pédophile, a émergé sur Twitter, les médias traditionnels refusant de l’investiguer, le qualifiant de théorie complotiste.

Scandale Diddy : Des accusations de trafic sexuel et d’agressions sexuelles visant le rappeur P. Diddy ont explosé sur Twitter, amplifiées par des témoignages de victimes et des révélations partagées en ligne.

Les médias Patriotes : stratégies pour une information non alignée

Les partis patriotes en Europe cherchent à contourner l’influence des médias traditionnels, souvent perçus comme biaisés, en développant des plateformes alternatives et en exploitant les réseaux sociaux. La création de médias alignés idéologiquement, comme Novopress en France, leur permet de diffuser directement leurs messages à leur public cible. Parallèlement, l’utilisation stratégique des réseaux sociaux renforce leur visibilité grâce à des campagnes virales et des publications percutantes. Ces mouvements investissent également dans la formation de journalistes partageant leurs idées, à travers des initiatives comme l’Institut libre de journalisme, pour influencer le paysage médiatique à long terme.

En outre, certains gouvernements patriotes en Europe exercent une pression sur les médias publics afin de modifier leur ligne éditoriale. En Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni a été accusé de réduire l’indépendance de l’audiovisuel public. Enfin, ces mouvements privilégient une présence accrue dans les médias traditionnels pour légitimer leurs idées auprès d’un public plus large. Ces stratégies combinées témoignent d’une volonté d’élargir leur influence médiatique tout en contournant ce qu’ils perçoivent comme une domination des élites progressistes dans les sphères journalistiques.

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